Traitement du syndrôme de l'expatrié

Quels sont les symptômes du syndrôme de l'expatrié ?

Le syndrome de l’expatrié ou « blues de l’expat’ » est la souffrance ressentie par un individu, ou son conjoint, lorsqu’il réside durablement dans un pays étranger pour des raisons professionnelles ou humanitaires par exemple. En effet, passées les premières semaines d’installation et de découvertes, nait progressivement le sentiment de ne pas être à sa place, de ne pas être bien dans son nouvel environnement.

L’individu va avoir tendance à se sentir seul et ce, même s’il est entouré de gens. Il peut avoir l’impression d’être perdu, en perte de repères ou en décalage avec le pays d’accueil. Une frustration voire une colère peuvent épisodiquement se manifester. L’individu devient irritable. Une tristesse, une mélancolie, un mal du pays s’installe. Le risque d’une dépression n’est pas à négliger.

Peuvent se faire jour des perturbations du sommeil avec des difficultés à l’endormissement ou au contraire un temps consacré au sommeil accru. L’expatrié souffre parfois de symptômes physiques comme des maux de tête, une fatigue persistante ou des troubles digestifs. Il n’est pas rare que l’expatrié idéalise son pays d’origine et, plus généralement, sa vie avant son expatriation. Cela risque même de devenir totalement obsédant. Il peut avoir du mal à s’adapter à la nouvelle culture, voire la rejeter. Parfois, une impression d’incompétence se développe avec la difficulté à accomplir des tâches simples et à communiquer efficacement.

Un sentiment de culpabilité est ressenti; est-ce que j’ai fait le bon choix ? Et des questions sur comment « faire machine arrière » peuvent se poser. L’entourage a le plus souvent du mal à comprendre, d’autant qu’il n’est pas rare que l’expatrié ait été d’abord enthousiaste à l’idée de s'établir ailleurs. Par ailleurs, les proches généralement restés dans le pays d’origine n’ont qu’une vision parcellaire du problème et fréquemment stéréotypée.

Quel traitement psychologique du syndrôme de l'expatrié ?

Une fois les mesures de bon sens (consulter son médecin traitant, sortir davantage) mises en place et lorsque ces dernières n’ont pas suffit à résoudre le mal-être, un accompagnement psychologique est nécessaire. L’idéal est de trouver un psychologue expatrié dans le même pays que le patient lui-même. Cela n’étant pas toujours possible, un suivi en téléconsultation peut être envisagé. Au-delà de comprendre le pourquoi de la souffrance vécue, le suivi psychologique permettra d’envisager les outils et les moyens à mettre en place afin d’aider au mieux le patient.