Traitement des troubles des conduites alimentaires

La sur-représentation de la nourriture dans nos sociétés ainsi que son aspect social couplé à des contraintes fortes quant à l'apparence physique, engendrent une situation paradoxale ou tout invite le patient à consommer - de la nourriture en l'occurence - et tout l'incite à être svelte, en bonne santé et "maître de son comportement". La plupart des gens arrivent bon gré mal gré à s'accomoder de ce paradoxe et mènent une vie "sans trop de problème" avec la nourriture / leur apparence. Cependant, un nombre sans cesse grandissant de personnes "developpent" un comportement dysfonctionnel. Dans ce cas, des soins sont à mettre en place afin d'aider le patient.

Quels sont les symptômes des troubles des comportements alimentaires ?

Dans les troubles des conduites alimentaires (TCA), le patient a un rapport pathologique à la nourriture. Il ne peut envisager la nourriture de manière "naturelle", "détachée". Les patients décrivent parfois cette relation comme un combat, un conflit, une dépendance. Le patient est également omnubilé par son poids, son apparence ou, au contraire, délaisse totalement cela. Dans tous les cas, l'image du patient envers lui-même est particulièrement dégradée et la confiance s'en trouve grandement affectée. Souvent, le patient doute de ses capacités de progrès tant les troubles sont parfois anciens, invalidants. Des répercussions au niveau social, personnel, médical sont à noter. Un suivi régulier par le médecin traitant est d'ailleurs indispensable. Contrairement aux idées reçues, les TCA concernent aussi les hommes.

Quel traitement psychologique des troubles des conduites alimentaires ?

Dans tous les cas de TCA, un suivi médico-psychologique est indispensable. En thérapie, l’objectif principal sera de rompre le cercle vicieux des troubles alimentaires, en travaillant à la fois sur les cognitions (avec une restructuration cognitive si nécessaire), les émotions et les comportements. L’enjeu est de permettre au patient de retrouver une relation plus sereine avec l’alimentation. Un travail sur la prévention des rechutes sera également essentiel pour assurer une évolution durable.